Grâce à l’analyse fondamentale, vous avez maintenant toutes les informations dont vous avez besoin sur l'entreprise. Mais vous vous apercevez que vous ne savez pas grand-chose sur le cours de l'action, qui pourtant dépend de ces informations. Faut-il acheter l’action ? La vendre ? Et puis, l’état du marché influençant celui d’une action particulière, intervient-on au bon moment, dans un contexte boursier favorable ? L’analyse boursière doit donc se faire à deux niveaux: celui de l’action convoitée, et celui du marché en général. I- L'analyse individuelle des actions 1. L’analyse traditionnelle Si l'entreprise va très bien, cela ne signifie pas forcément qu'il faille se ruer sur ses actions.  En effet, le marché boursier cherche avant tout à anticiper la situation de l'entreprise dans 6 mois, un an et plus. Il se peut que ces anticipations soient déjà dans les cours, c'est-à-dire que les acheteurs et vendeurs du titre aient anticipé toutes les informations: il y a alors peu de chances pour que l'action continue à monter, sauf si survient une autre bonne nouvelle non anticipée. Il en va de même pour une entreprise qui va mal: cela ne signifie pas qu'il faille vendre à tout prix ou rester à l'écart de ses actions. On dit souvent que, lorsque ça va vraiment mal, ça ne peut pas être pire: on ne peut que remonter. C'est aussi vrai en bourse. Le tout étant de choisir d'intervenir à un moment qui ne soit pas trop mauvais (on choisit rarement le meilleur moment), parce qu'on anticipe un changement important. En fait, votre but est d'acheter bon marché pour revendre cher. Il y a là un premier écueil à éviter: l'action X, qui vaut 400 francs, n'est pas à priori deux fois plus chère que l'action Y, qui en vaut 200.  Si la société X a été créée avec 10 000 actions, sa capitalisation boursière (cours d'une action x nombre d'actions) est donc maintenant de 400 x 10 000 = 4 000 000 de francs. Si la société Y a été créée avec 20 000 actions, sa capitalisation boursière est donc de 200 x 20 000 = 4 000 000 de francs. Si, maintenant, la société X décide de diviser par deux la valeur de ses actions, elle va devoir multiplier par deux le nombre d'actions, pour conserver la même capitalisation boursière. En effet, ce jeu d'écritures ne change rien à la valeur de l'entreprise. L'action de la société X ne vaudra alors plus que 200 francs, mais la société X vaudra toujours, en bourse, 4 000 000 de francs. Ses actionnaires auront deux fois plus d'actions qu'auparavant, mais avec un prix unitaire deux fois plus petit: l'opération est blanche. On ne peut donc pas comparer tel quel le cours de l'action X avec celui de l'action Y, puisque celui-ci peut être influencé par des divisions de titres qui, économiquement et financièrement, ne signifient rien (l'unique avantage est que les actions dont la valeur unitaire est plus faible peuvent être plus facilement échangées). Il faut donc trouver autre chose. a) Le Bénéfice Net Par Action ou BNPA Le Bénéfice Net Par Action (BNPA) constitue une première indication. Il est égal au bénéfice net (d'impôts) divisé par le nombre d'actions. Il permet de calculer un ratio très important, et qui sert à déterminer si un titre est cher ou non: le PER, ou Price Earning Ratio. b) Le Price Earning Ratio ou PER (ou multiple de capitalisation) Le PER est égal au cours de l'action divisé par le bénéfice par action. Cela revient à diviser la capitalisation boursière, donc la valeur de l'entreprise, par ses bénéfices. Le résultat donne le nombre de fois que le bénéfice par action est contenu dans le cours de l'action. Prenons un exemple. La World Company prévoit un bénéfice net de 100 milliards de francs pour l'année à venir. Il y a 1 milliard d'actions World Company à la bourse. Cela signifie que le BNPA sera de 100 milliards / 1 milliard = 100 francs par action. Le cours de l'action World Company est de 3 000 francs. Le PER est donc de 3 000 / 100 = 30. On dit que l'action World Company a un PER de 30, ou que le cours capitalise (représente) 30 fois les bénéfices attendus pour l'année à venir. On peut aussi dire (mais ce n'est financièrement pas rigoureux, donc ne le répétez pas !) qu'à 3 000 francs, le cours de l'action représente 30 ans de bénéfices nets identiques. Ainsi, l'action de la World Company est beaucoup plus chère que celle de l'International Trust, qui a un PER de 18, laquelle est deux fois moins chère que l'action de la Pognon Associated, qui a un PER de 36. Attention: les PER ne peuvent être réellement comparés qu'entre entreprises du même secteur d'activité. Il serait stupide de comparer le PER d'une banque avec celui d'un constructeur automobile. Par ailleurs, un PER de 25 pourra être considéré comme élevé dans un secteur, mais faible dans un autre. Le PER résume à lui tout seul le sentiment de tous les intervenants en bourse: élevé, il témoigne de leur grande confiance (on paye plus cher ce en quoi l'on croit), bas, il trahit une certaine défiance. d) Le rendement La détention d'actions donne droit aux dividendes. Le rendement d'une action est égal à son dividende divisé par son cours. On distingue le rendement global (avant impôt, que seuls les détenteurs de PEA touchent), et le rendement net (après impôt, que les autres touchent d'emblée). Lorsque le cours monte, le rendement diminue, et inversement. Ainsi, un rendement élevé peut signifier que le cours est bas (défiance des investisseurs, risque élevé, mais peut-être possibilité de réaliser de bonnes plus-values, existence d'une décote...), et un rendement faible peut signifier que le cours est très élevé (confiance, risque faible).  Un rendement élevé peut être une bonne sécurité (on parle de "parachute") lorsque l'on investit sur un titre risqué, dont la baisse éventuelle pourra être compensée par l'encaissement d'un gros dividende.  Les rendements élevés se trouvent parfois au Règlement Mensuel, mais on les trouve surtout dans des marchés moins liquides ou sur des Titres Participatifs par exemple. 2. Une approche récente en France: la création de valeur pour l'actionnaire Pendant très longtemps, les grandes entreprises cotées se sont assez peu souciées de leurs actionnaires, et particulièrement lorsque ceux-ci étaient petits ou minoritaires. Du reste, les actionnaires étaient satisfaits si le cours de bourse et les dividendes augmentaient régulièrement. Aux Etats-Unis, il existe ce que l'on appelle des fonds de pension, qui gèrent l'argent déposé par des épargnants en vue de leur retraite. L'argument de vente principal de ces fonds de pension étant la rentabilité des placements effectués chez eux (c'est-à-dire le montant de la rente qui sera versée à leurs souscripteurs au moment de leur retraite), ils se montrent naturellement de plus en plus exigeants dans la défense des droits de leurs clients auprès des entreprises cotées, dont ils détiennent des parts significatives.  Leur but principal est d'obtenir un accroissement du cours de bourse et du montant des dividendes. Compte-tenu de leur puissance financière, toute entreprise qui ne leur permet pas d'obtenir une valorisation correcte aura plus de mal à trouver des fonds, et le cours de ses actions en bourse va fortement baisser. Cette situation n'est jamais très confortable pour les dirigeants, surtout si les gros actionnaires donnent de la voix. C'est pourquoi les entreprises cotées ont commencé à s'intéresser réellement aux attentes de leurs actionnaires, qui souhaitent désormais "en avoir pour leur argent". Toute une réflexion s'est alors engagée sur la place et le rôle des actionnaires, surtout les plus petits. Cela a débouché sur ce que les américains appellent le corporate governance, ce qui en français se traduit par gouvernement d'entreprise.  Celui-ci a fait son apparition en France en 1996, avec les interventions de plus en plus importantes de fonds anglo-saxons dans le capital des entreprises françaises, et surtout la rédaction du rapport Viénot (ancien PDG de la Société Générale), qui a fait un certain nombre de recommandations quant à la représentation et au respect des droits des actionnaires, petits et grands. Grosso-modo, il s'agit de ne plus rien décider qu'en fonction des seuls intérêts des actionnaires, qui doivent donc être courtisés et écoutés. Comme nous venons de le voir, l'intérêt des actionnaires réside dans le montant des dividendes versés et le niveau du cours de bourse. Or, ces deux variables n'augmentent respectivement que si l'entreprise 1) est plus rentable et 2) prend de la valeur. Mais comment mesurer cet accroissement de la rentabilité et de la valeur pour l'actionnaire, ce que passe sous silence l'analyse financière traditionnelle ? Il existe trois indicateurs pour mesurer cette création de valeur. Les deux plus anciens sont le Total Shareholder Return (ou TSR, ce qui signifie rentabilité globale pour l'actionnaire) et la Market Value Added (MVA ou valeur ajoutée boursière). L'EVA (ou Economic Value-Added) est plus récent. a) Le TSR Le TSR répond à une question toute bête: si j'avais placé 100 francs dans l'entreprise X à la date t, et réinvesti tous mes dividendes bruts dans cette entreprise, quel aurait été le taux de rendement annuel moyen de mon placement ? b) La MVA La MVA permet de mesurer l'augmentation de la valeur boursière de l'entreprise sur une période donnée. Celle-ci est calculée à partir de la capitalisation boursière de l'entreprise à laquelle on ajoute l'endettement net, et de laquelle on déduit le montant des capitaux comptables. Si le résultat est positif, la société a créé de la valeur, sinon, elle en a détruit. c) L'EVA Enfin, le troisième indicateur est l'Economic Value-Added (EVA ou création de valeur économique).  Cet indicateur repose sur une réalité toute simple: pour investir, l'entreprise a besoin de capitaux. Ces capitaux, qu'ils soient empruntés ou fournis par les actionnaires, ont un coût. Ce sont les intérêts pour la dette, et les dividendes pour les actionnaires. Une fois calculé le coût de la dette et des capitaux apportés par les actionnaires, il est possible de calculer le Coût Moyen Pondéré du Capital (ou CMPC), qui mesure globalement le coût des ressources financières de l'entreprise, d'où qu'elles proviennent. Ces ressources vont être investies dans un projet qui a un certain taux de rentabilité: pour que l'entreprise crée de la valeur, il faut que le taux de rentabilité de l'investissement soit supérieur au coût des ressources financières de l'entreprise. C'est logique: si vous avez à votre disposition une somme d'argent, sur laquelle vous devez payer un intérêt annuel de 8%, vous n'investirez cet argent dans un projet que si ce projet vous rapporte plus de 8% par an. Sinon, vous allez perdre de l'argent. Si vous trouvez un projet vous rapportant plus de 8%, vous allez en gagner, donc vous allez créer de la valeur.  Ces trois notions ne sont pas encore très répandues en France: aussi, vous avez tout intérêt à vous y intéresser, car avec la présence chaque année plus grande d'investisseurs étrangers sur le marché français, elles sont promises à un bel avenir. Et il n'est pas mauvais d'avoir une longueur d'avance dans les méthodes de sélection des bonnes valeurs... II- L’analyse globale du marché boursier 1. Les indices boursiers d'actions  Les indices d'actions sont les principaux baromètres de l’évolution d'une place financière. Ils regroupent un panier d'actions, dont le suivi retrace, de manière plus ou moins parfaite selon le nombre de valeurs retenues, l'évolution instantanée du marché. Au sein de chaque indice, une pondération, en fonction de la capitalisation boursière des différentes valeurs retenues, permet de mieux tenir compte du poids de chaque société sur le marché. Il y a, à la bourse de Paris, plusieurs indices. Certains sont représentatifs de l’évolution d’un marché particulier. Mais il existe aussi des indices transversaux, qui peuvent concerner plusieurs marchés ou qui reposent sur un concept particulier. Enfin, l’avènement de l’euro a encouragé l’apparition d’indices européens, regroupant des valeurs de différents pays de l’Union Européenne, dont la France. a) Les indices représentatifs d’un marché Pour les actions cotées Règlement Mensuel, il existe deux grands indices: le CAC 40 et le SBF 120. L'indice CAC 40 est l’indice phare de la bourse française. Créé en juin 1988, avec une base 1 000 au 31 décembre 1987, il s'appuie sur les valeurs les plus importantes de la bourse de Paris. Il est calculé à partir de 40 valeurs cotées sur le marché à règlement mensuel (RM), et choisies en fonction, notamment, de leur capitalisation et de leur liquidité, en veillant à préserver une bonne diversification sectorielle. Sa composition varie régulièrement en fonction des rachats, fusions et autres évolutions concernant les entreprises qui le composent. Grâce à sa grande liquidité, il sert aussi de support aux marchés dérivés (contrats à terme et options sur CAC 40). Créé le 8 décembre 1993, avec une base 1 000 au 31 décembre 1990, le SBF 120 est plus diversifié que le CAC40, grâce aux 120 actions qui le composent. Il donne ainsi une bonne image de la performance des actions françaises cotées au règlement mensuel. Pour les actions cotées au Second marché, il y a l’indice du Second Marché. Il est calculé depuis septembre 1996. Il remplace l'ancien indice SBF du second marché. Il élimine les plus fortes et plus faibles capitalisations de ce compartiment de la cote, ainsi que les titres peu liquides. Enfin, le Nouveau Marché dispose de son propre indice, l’indice NM. Il regroupe les titres des principales sociétés cotées sur le Nouveau Marché. b) Les indices transversaux Il existe des indices regroupant des valeurs cotées sur des marchés différents, voire sur certains types de valeurs. Ainsi, le SBF 250 est un indice multimarché, et le Midcac, en plus d'être multimarché, est également thématique, car il ne regroupe que des entreprises de taille moyenne. Si ces deux indices sont connus, il en existe d'autres, parmi lesquels des indices sectoriels: services financiers, immobilier, produits de base, etc. Né comme le SBF 120 le 8 décembre 1993, avec une base 1000 au 31 décembre 1990, le SBF 250 a pour vocation de représenter l'évolution d'ensemble du marché (marché officiel et second marché) à travers les 250 valeurs qu’il regroupe. Il constitue ainsi un instrument de référence à long terme.  A noter que la relation entre le CAC 40, le SBF 120 et le SBF 250 relève du système des poupées russes: le CAC 40 est inclus dans le SBF 120, lui même inclus dans le SBF 250. Le Midcac a, de son côté, été lancé le 12 mai 1995. Son objectif est de donner un meilleur reflet de l'évolution en bourse des valeurs moyennes. En effet, malgré leur grande représentativité, le SBF 120 et, surtout, le SBF 250, font la part belle aux grandes valeurs. C’est pourquoi l’indice Midcac regroupe 100 valeurs sélectionnées selon des critères de taille et de liquidité. Les capitalisations boursières les plus fortes et les plus faibles de la Bourse de Paris ont ainsi été éliminées. Par ailleurs, les valeurs financières et immobilières, au comportement boursier particulier et qui entrent pour une part importante dans la composition des indices CAC 40, SBF 120 et SBF 250, ont volontairement été exclues du Midcac. En fonction des opérations financières, de l'introduction en Bourse de nouvelles sociétés, la composition de l'indice est régulièrement modifiée. Il comporte néanmoins des valeurs cotées aussi bien au règlement mensuel, au comptant ou au second marché. Par secteur, on note la forte représentation des biens d'équipement, des biens de consommation et de l'automobile, d'où une volatilité assez marquée de cet indice, vu la présence de valeurs cycliques. c) Les indices européens Il y a quelques années déjà, la bourse de Londres a créé, en partenariat avec la bourse d'Amsterdam, deux indices européens, l'Eurotop 100 et l'Eurotop 300, composés respectivement de 100 et 300 valeurs européennes. L'approche de l'union économique et monétaire a poussé les bourses de Paris, Francfort et Zurich à créer avec la société Dow Jones une nouvelle série d'indices européens, les quatre indices Dow Jones Stoxx.  L'indice le plus large comporte 670 valeurs et couvre les 15 pays de l'Union Européenne et la Suisse. Un sous-ensemble de ce premier indice, le Dow Jones Euro Stoxx, se compose de 326 valeurs de pays qualifiés pour l'euro. Les deux autres indices, plus étroits, et emboîtés dans les premiers, ne comportent que 50 valeurs provenant, pour l'un, de l'ensemble des pays de l'Union Européenne plus la Suisse, et, pour l'autre, des seuls pays qualifiés pour l'euro. De même, des indices sectoriels ont été créés sur les deux zones. 2. La position de place La position de place est un document publié à chaque fin de mois. Il présente, pour chaque valeur du Règlement Mensuel, chaque secteur du Règlement Mensuel, et le marché à Règlement Mensuel dans son ensemble, la totalité des achats et ventes reportés. Lorsque les achats reportés sont plus importants que les ventes reportées, la position de place est acheteuse. Dans le cas contraire, la position de place est vendeuse. Cet indicateur doit être mis en relation avec les volumes quotidiens moyens des échanges sur le titre. Si, pour un titre donné, la position de place est fortement acheteuse par rapport aux volumes quotidiens moyens, cela signifie qu’une correction à la baisse risque d’être accentuée, car les acheteurs devront tôt ou tard vendre leurs titres, surtout si le cours baisse. De même, si, pour un titre donné, la position de place est fortement vendeuse par rapport aux volumes quotidiens moyens, cela signifie qu’une correction à la hausse risque d’être accentuée, car les vendeurs à découvert devront tôt ou tard se racheter, surtout si le cours monte. 3. Autres indicateurs a) Le PER moyen du marché Il est possible de calculer un PER moyen du marché boursier, de la même manière que pour un titre particulier. Ce calcul est toutefois long, et c’est pourquoi il vaut mieux se reposer sur les informations publiées dans la presse financière. b) Le rendement moyen des actions De même qu’il est possible de calculer un PER moyen du marché, il est possible de calculer le rendement moyen des actions. Ce calcul est toutefois long, et c’est pourquoi il vaut mieux se reposer sur les informations publiées dans la presse financière. c) Plus fortes hausses et baisses Ces indications sont rapportées quotidiennement dans les informations financières. Elles donnent une idée sur la tendance du marché, mais aussi sur les secteurs touchés. Si, par exemple, on trouve 5 valeurs pétrolières parmi les 10 plus fortes baisses, c’est qu’il y a une bonne raison.  CONCLUSION En croisant tous les éléments décrits dans ce qui précède, vous pourrez prendre une décision d'achat ou de vente, avec un minimum de chances de vous tromper.  Mais vous ne serez pas pour autant à l'abri d'une erreur. Outre le fait qu'il faut avoir pas mal de pratique et de temps, il suffit d'avoir négligé un aspect ou sous-estimé un autre pour que les gains escomptés ne voient jamais le jour. La lecture de la presse pourra vous aider considérablement, voire vous dispenser de ce travail long et fastidieux. Faites confiance aux professionnels: ils verront souvent plus vite et mieux que n'importe qui d'autre. Mais restez vigilant: à force d'avoir sans cesse le nez dans le marché, certaines évidences peuvent leur échapper, c'est humain (cf. les krachs boursiers). Diversifiez donc vos sources, et ayez l'esprit critique. Il existe cependant deux autres techniques pouvant vous aider dans vos choix d'actions: il s'agit de l'analyse chartiste, et de l'analyse technique. On peut les utiliser de préférence à l'analyse fondamentale, mais, pour mettre toutes les chances de votre côté, il vaut peut-être mieux les utiliser conjointement.

L’analyse boursière

Grâce à l’analyse fondamentale, vous avez maintenant toutes les informations dont vous avez besoin sur l’entreprise. Mais vous vous apercevez que vous ne savez pas grand-chose sur le cours de l’action, qui pourtant dépend de ces informations. Faut-il acheter l’action ? La vendre ? Et puis, l’état du marché influençant celui d’une action particulière, intervient-on au bon moment, dans un contexte boursier favorable ? L’analyse boursière doit donc se faire à deux niveaux: celui de l’action convoitée, et celui du marché en général.

I- L’analyse individuelle des actions

1. L’analyse traditionnelle

Si l’entreprise va très bien, cela ne signifie pas forcément qu’il faille se ruer sur ses actions.
En effet, le marché boursier cherche avant tout à anticiper la situation de l’entreprise dans 6 mois, un an et plus. Il se peut que ces anticipations soient déjà dans les cours, c’est-à-dire que les acheteurs et vendeurs du titre aient anticipé toutes les informations: il y a alors peu de chances pour que l’action continue à monter, sauf si survient une autre bonne nouvelle non anticipée.
Il en va de même pour une entreprise qui va mal: cela ne signifie pas qu’il faille vendre à tout prix ou rester à l’écart de ses actions. On dit souvent que, lorsque ça va vraiment mal, ça ne peut pas être pire: on ne peut que remonter. C’est aussi vrai en bourse. Le tout étant de choisir d’intervenir à un moment qui ne soit pas trop mauvais (on choisit rarement le meilleur moment), parce qu’on anticipe un changement important.
En fait, votre but est d’acheter bon marché pour revendre cher. Il y a là un premier écueil à éviter: l’action X, qui vaut 400 francs, n’est pas à priori deux fois plus chère que l’action Y, qui en vaut 200.
Si la société X a été créée avec 10 000 actions, sa capitalisation boursière (cours d’une action x nombre d’actions) est donc maintenant de 400 x 10 000 = 4 000 000 de francs.
Si la société Y a été créée avec 20 000 actions, sa capitalisation boursière est donc de 200 x 20 000 = 4 000 000 de francs.
Si, maintenant, la société X décide de diviser par deux la valeur de ses actions, elle va devoir multiplier par deux le nombre d’actions, pour conserver la même capitalisation boursière. En effet, ce jeu d’écritures ne change rien à la valeur de l’entreprise. L’action de la société X ne vaudra alors plus que 200 francs, mais la société X vaudra toujours, en bourse, 4 000 000 de francs. Ses actionnaires auront deux fois plus d’actions qu’auparavant, mais avec un prix unitaire deux fois plus petit: l’opération est blanche.
On ne peut donc pas comparer tel quel le cours de l’action X avec celui de l’action Y, puisque celui-ci peut être influencé par des divisions de titres qui, économiquement et financièrement, ne signifient rien (l’unique avantage est que les actions dont la valeur unitaire est plus faible peuvent être plus facilement échangées). Il faut donc trouver autre chose.
a) Le Bénéfice Net Par Action ou BNPA
Le Bénéfice Net Par Action (BNPA) constitue une première indication. Il est égal au bénéfice net (d’impôts) divisé par le nombre d’actions. Il permet de calculer un ratio très important, et qui sert à déterminer si un titre est cher ou non: le PER, ou Price Earning Ratio.
b) Le Price Earning Ratio ou PER (ou multiple de capitalisation)
Le PER est égal au cours de l’action divisé par le bénéfice par action. Cela revient à diviser la capitalisation boursière, donc la valeur de l’entreprise, par ses bénéfices. Le résultat donne le nombre de fois que le bénéfice par action est contenu dans le cours de l’action.
Prenons un exemple.
La World Company prévoit un bénéfice net de 100 milliards de francs pour l’année à venir. Il y a 1 milliard d’actions World Company à la bourse. Cela signifie que le BNPA sera de 100 milliards / 1 milliard = 100 francs par action.
Le cours de l’action World Company est de 3 000 francs. Le PER est donc de 3 000 / 100 = 30.
On dit que l’action World Company a un PER de 30, ou que le cours capitalise (représente) 30 fois les bénéfices attendus pour l’année à venir. On peut aussi dire (mais ce n’est financièrement pas rigoureux, donc ne le répétez pas !) qu’à 3 000 francs, le cours de l’action représente 30 ans de bénéfices nets identiques.
Ainsi, l’action de la World Company est beaucoup plus chère que celle de l’International Trust, qui a un PER de 18, laquelle est deux fois moins chère que l’action de la Pognon Associated, qui a un PER de 36.
Attention: les PER ne peuvent être réellement comparés qu’entre entreprises du même secteur d’activité. Il serait stupide de comparer le PER d’une banque avec celui d’un constructeur automobile. Par ailleurs, un PER de 25 pourra être considéré comme élevé dans un secteur, mais faible dans un autre.
Le PER résume à lui tout seul le sentiment de tous les intervenants en bourse: élevé, il témoigne de leur grande confiance (on paye plus cher ce en quoi l’on croit), bas, il trahit une certaine défiance.
d) Le rendement
La détention d’actions donne droit aux dividendes. Le rendement d’une action est égal à son dividende divisé par son cours. On distingue le rendement global (avant impôt, que seuls les détenteurs de PEA touchent), et le rendement net (après impôt, que les autres touchent d’emblée).
Lorsque le cours monte, le rendement diminue, et inversement. Ainsi, un rendement élevé peut signifier que le cours est bas (défiance des investisseurs, risque élevé, mais peut-être possibilité de réaliser de bonnes plus-values, existence d’une décote…), et un rendement faible peut signifier que le cours est très élevé (confiance, risque faible).
Un rendement élevé peut être une bonne sécurité (on parle de « parachute ») lorsque l’on investit sur un titre risqué, dont la baisse éventuelle pourra être compensée par l’encaissement d’un gros dividende.
Les rendements élevés se trouvent parfois au Règlement Mensuel, mais on les trouve surtout dans des marchés moins liquides ou sur des Titres Participatifs par exemple.

2. Une approche récente en France: la création de valeur pour l’actionnaire

Pendant très longtemps, les grandes entreprises cotées se sont assez peu souciées de leurs actionnaires, et particulièrement lorsque ceux-ci étaient petits ou minoritaires. Du reste, les actionnaires étaient satisfaits si le cours de bourse et les dividendes augmentaient régulièrement.
Aux Etats-Unis, il existe ce que l’on appelle des fonds de pension, qui gèrent l’argent déposé par des épargnants en vue de leur retraite. L’argument de vente principal de ces fonds de pension étant la rentabilité des placements effectués chez eux (c’est-à-dire le montant de la rente qui sera versée à leurs souscripteurs au moment de leur retraite), ils se montrent naturellement de plus en plus exigeants dans la défense des droits de leurs clients auprès des entreprises cotées, dont ils détiennent des parts significatives.
Leur but principal est d’obtenir un accroissement du cours de bourse et du montant des dividendes. Compte-tenu de leur puissance financière, toute entreprise qui ne leur permet pas d’obtenir une valorisation correcte aura plus de mal à trouver des fonds, et le cours de ses actions en bourse va fortement baisser. Cette situation n’est jamais très confortable pour les dirigeants, surtout si les gros actionnaires donnent de la voix.
C’est pourquoi les entreprises cotées ont commencé à s’intéresser réellement aux attentes de leurs actionnaires, qui souhaitent désormais « en avoir pour leur argent ». Toute une réflexion s’est alors engagée sur la place et le rôle des actionnaires, surtout les plus petits. Cela a débouché sur ce que les américains appellent le corporate governance, ce qui en français se traduit par gouvernement d’entreprise.
Celui-ci a fait son apparition en France en 1996, avec les interventions de plus en plus importantes de fonds anglo-saxons dans le capital des entreprises françaises, et surtout la rédaction du rapport Viénot (ancien PDG de la Société Générale), qui a fait un certain nombre de recommandations quant à la représentation et au respect des droits des actionnaires, petits et grands.
Grosso-modo, il s’agit de ne plus rien décider qu’en fonction des seuls intérêts des actionnaires, qui doivent donc être courtisés et écoutés. Comme nous venons de le voir, l’intérêt des actionnaires réside dans le montant des dividendes versés et le niveau du cours de bourse. Or, ces deux variables n’augmentent respectivement que si l’entreprise 1) est plus rentable et 2) prend de la valeur. Mais comment mesurer cet accroissement de la rentabilité et de la valeur pour l’actionnaire, ce que passe sous silence l’analyse financière traditionnelle ?
Il existe trois indicateurs pour mesurer cette création de valeur.
Les deux plus anciens sont le Total Shareholder Return (ou TSR, ce qui signifie rentabilité globale pour l’actionnaire) et la Market Value Added (MVA ou valeur ajoutée boursière). L’EVA (ou Economic Value-Added) est plus récent.
a) Le TSR
Le TSR répond à une question toute bête: si j’avais placé 100 francs dans l’entreprise X à la date t, et réinvesti tous mes dividendes bruts dans cette entreprise, quel aurait été le taux de rendement annuel moyen de mon placement ?
b) La MVA
La MVA permet de mesurer l’augmentation de la valeur boursière de l’entreprise sur une période donnée. Celle-ci est calculée à partir de la capitalisation boursière de l’entreprise à laquelle on ajoute l’endettement net, et de laquelle on déduit le montant des capitaux comptables. Si le résultat est positif, la société a créé de la valeur, sinon, elle en a détruit.
c) L’EVA
Enfin, le troisième indicateur est l’Economic Value-Added (EVA ou création de valeur économique).
Cet indicateur repose sur une réalité toute simple: pour investir, l’entreprise a besoin de capitaux. Ces capitaux, qu’ils soient empruntés ou fournis par les actionnaires, ont un coût. Ce sont les intérêts pour la dette, et les dividendes pour les actionnaires. Une fois calculé le coût de la dette et des capitaux apportés par les actionnaires, il est possible de calculer le Coût Moyen Pondéré du Capital (ou CMPC), qui mesure globalement le coût des ressources financières de l’entreprise, d’où qu’elles proviennent.
Ces ressources vont être investies dans un projet qui a un certain taux de rentabilité: pour que l’entreprise crée de la valeur, il faut que le taux de rentabilité de l’investissement soit supérieur au coût des ressources financières de l’entreprise.
C’est logique: si vous avez à votre disposition une somme d’argent, sur laquelle vous devez payer un intérêt annuel de 8%, vous n’investirez cet argent dans un projet que si ce projet vous rapporte plus de 8% par an. Sinon, vous allez perdre de l’argent. Si vous trouvez un projet vous rapportant plus de 8%, vous allez en gagner, donc vous allez créer de la valeur.
Ces trois notions ne sont pas encore très répandues en France: aussi, vous avez tout intérêt à vous y intéresser, car avec la présence chaque année plus grande d’investisseurs étrangers sur le marché français, elles sont promises à un bel avenir. Et il n’est pas mauvais d’avoir une longueur d’avance dans les méthodes de sélection des bonnes valeurs…

II- L’analyse globale du marché boursier.

 

1. Les indices boursiers d’actions

Les indices d’actions sont les principaux baromètres de l’évolution d’une place financière. Ils regroupent un panier d’actions, dont le suivi retrace, de manière plus ou moins parfaite selon le nombre de valeurs retenues, l’évolution instantanée du marché. Au sein de chaque indice, une pondération, en fonction de la capitalisation boursière des différentes valeurs retenues, permet de mieux tenir compte du poids de chaque société sur le marché.
Il y a, à la bourse de Paris, plusieurs indices. Certains sont représentatifs de l’évolution d’un marché particulier. Mais il existe aussi des indices transversaux, qui peuvent concerner plusieurs marchés ou qui reposent sur un concept particulier. Enfin, l’avènement de l’euro a encouragé l’apparition d’indices européens, regroupant des valeurs de différents pays de l’Union Européenne, dont la France.
a) Les indices représentatifs d’un marché
Pour les actions cotées Règlement Mensuel, il existe deux grands indices: le CAC 40 et le SBF 120.
L’indice CAC 40 est l’indice phare de la bourse française. Créé en juin 1988, avec une base 1 000 au 31 décembre 1987, il s’appuie sur les valeurs les plus importantes de la bourse de Paris. Il est calculé à partir de 40 valeurs cotées sur le marché à règlement mensuel (RM), et choisies en fonction, notamment, de leur capitalisation et de leur liquidité, en veillant à préserver une bonne diversification sectorielle. Sa composition varie régulièrement en fonction des rachats, fusions et autres évolutions concernant les entreprises qui le composent. Grâce à sa grande liquidité, il sert aussi de support aux marchés dérivés (contrats à terme et options sur CAC 40).
Créé le 8 décembre 1993, avec une base 1 000 au 31 décembre 1990, le SBF 120 est plus diversifié que le CAC40, grâce aux 120 actions qui le composent. Il donne ainsi une bonne image de la performance des actions françaises cotées au règlement mensuel.
Pour les actions cotées au Second marché, il y a l’indice du Second Marché. Il est calculé depuis septembre 1996. Il remplace l’ancien indice SBF du second marché. Il élimine les plus fortes et plus faibles capitalisations de ce compartiment de la cote, ainsi que les titres peu liquides.
Enfin, le Nouveau Marché dispose de son propre indice, l’indice NM. Il regroupe les titres des principales sociétés cotées sur le Nouveau Marché.
b) Les indices transversaux
Il existe des indices regroupant des valeurs cotées sur des marchés différents, voire sur certains types de valeurs.
Ainsi, le SBF 250 est un indice multimarché, et le Midcac, en plus d’être multimarché, est également thématique, car il ne regroupe que des entreprises de taille moyenne. Si ces deux indices sont connus, il en existe d’autres, parmi lesquels des indices sectoriels: services financiers, immobilier, produits de base, etc.
Né comme le SBF 120 le 8 décembre 1993, avec une base 1000 au 31 décembre 1990, le SBF 250 a pour vocation de représenter l’évolution d’ensemble du marché (marché officiel et second marché) à travers les 250 valeurs qu’il regroupe. Il constitue ainsi un instrument de référence à long terme.
A noter que la relation entre le CAC 40, le SBF 120 et le SBF 250 relève du système des poupées russes: le CAC 40 est inclus dans le SBF 120, lui même inclus dans le SBF 250.
Le Midcac a, de son côté, été lancé le 12 mai 1995. Son objectif est de donner un meilleur reflet de l’évolution en bourse des valeurs moyennes. En effet, malgré leur grande représentativité, le SBF 120 et, surtout, le SBF 250, font la part belle aux grandes valeurs. C’est pourquoi l’indice Midcac regroupe 100 valeurs sélectionnées selon des critères de taille et de liquidité. Les capitalisations boursières les plus fortes et les plus faibles de la Bourse de Paris ont ainsi été éliminées. Par ailleurs, les valeurs financières et immobilières, au comportement boursier particulier et qui entrent pour une part importante dans la composition des indices CAC 40, SBF 120 et SBF 250, ont volontairement été exclues du Midcac. En fonction des opérations financières, de l’introduction en Bourse de nouvelles sociétés, la composition de l’indice est régulièrement modifiée. Il comporte néanmoins des valeurs cotées aussi bien au règlement mensuel, au comptant ou au second marché. Par secteur, on note la forte représentation des biens d’équipement, des biens de consommation et de l’automobile, d’où une volatilité assez marquée de cet indice, vu la présence de valeurs cycliques.
c) Les indices européens
Il y a quelques années déjà, la bourse de Londres a créé, en partenariat avec la bourse d’Amsterdam, deux indices européens, l’Eurotop 100 et l’Eurotop 300, composés respectivement de 100 et 300 valeurs européennes.
L’approche de l’union économique et monétaire a poussé les bourses de Paris, Francfort et Zurich à créer avec la société Dow Jones une nouvelle série d’indices européens, les quatre indices Dow Jones Stoxx.
L’indice le plus large comporte 670 valeurs et couvre les 15 pays de l’Union Européenne et la Suisse. Un sous-ensemble de ce premier indice, le Dow Jones Euro Stoxx, se compose de 326 valeurs de pays qualifiés pour l’euro.
Les deux autres indices, plus étroits, et emboîtés dans les premiers, ne comportent que 50 valeurs provenant, pour l’un, de l’ensemble des pays de l’Union Européenne plus la Suisse, et, pour l’autre, des seuls pays qualifiés pour l’euro.
De même, des indices sectoriels ont été créés sur les deux zones.

2. La position de place

La position de place est un document publié à chaque fin de mois. Il présente, pour chaque valeur du Règlement Mensuel, chaque secteur du Règlement Mensuel, et le marché à Règlement Mensuel dans son ensemble, la totalité des achats et ventes reportés.
Lorsque les achats reportés sont plus importants que les ventes reportées, la position de place est acheteuse. Dans le cas contraire, la position de place est vendeuse.
Cet indicateur doit être mis en relation avec les volumes quotidiens moyens des échanges sur le titre.
Si, pour un titre donné, la position de place est fortement acheteuse par rapport aux volumes quotidiens moyens, cela signifie qu’une correction à la baisse risque d’être accentuée, car les acheteurs devront tôt ou tard vendre leurs titres, surtout si le cours baisse.
De même, si, pour un titre donné, la position de place est fortement vendeuse par rapport aux volumes quotidiens moyens, cela signifie qu’une correction à la hausse risque d’être accentuée, car les vendeurs à découvert devront tôt ou tard se racheter, surtout si le cours monte.

3. Autres indicateurs.

a) Le PER moyen du marché
Il est possible de calculer un PER moyen du marché boursier, de la même manière que pour un titre particulier. Ce calcul est toutefois long, et c’est pourquoi il vaut mieux se reposer sur les informations publiées dans la presse financière.
b) Le rendement moyen des actions
De même qu’il est possible de calculer un PER moyen du marché, il est possible de calculer le rendement moyen des actions. Ce calcul est toutefois long, et c’est pourquoi il vaut mieux se reposer sur les informations publiées dans la presse financière.
c) Plus fortes hausses et baisses
Ces indications sont rapportées quotidiennement dans les informations financières. Elles donnent une idée sur la tendance du marché, mais aussi sur les secteurs touchés. Si, par exemple, on trouve 5 valeurs pétrolières parmi les 10 plus fortes baisses, c’est qu’il y a une bonne raison.

CONCLUSION.

En croisant tous les éléments décrits dans ce qui précède, vous pourrez prendre une décision d’achat ou de vente, avec un minimum de chances de vous tromper.
Mais vous ne serez pas pour autant à l’abri d’une erreur. Outre le fait qu’il faut avoir pas mal de pratique et de temps, il suffit d’avoir négligé un aspect ou sous-estimé un autre pour que les gains escomptés ne voient jamais le jour. La lecture de la presse pourra vous aider considérablement, voire vous dispenser de ce travail long et fastidieux. Faites confiance aux professionnels: ils verront souvent plus vite et mieux que n’importe qui d’autre. Mais restez vigilant: à force d’avoir sans cesse le nez dans le marché, certaines évidences peuvent leur échapper, c’est humain (cf. les krachs boursiers). Diversifiez donc vos sources, et ayez l’esprit critique.
Il existe cependant deux autres techniques pouvant vous aider dans vos choix d’actions: il s’agit de l’analyse chartiste, et de l’analyse technique. On peut les utiliser de préférence à l’analyse fondamentale, mais, pour mettre toutes les chances de votre côté, il vaut peut-être mieux les utiliser conjointement.