Personne Prête Une Pièce De Monnaie Bitcoin En Argent

La cryptomonnaie bientôt utilisée pour tous les paiements ?

Le bitcoin, venu tout droit d’une personnalité anonyme sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto, a fait son entrée dans le monde financier en 2009. Cette monnaie virtuelle est un phénomène dont certains pays sont plus friands que d’autres. Des premiers investissements réalisés, 30 % venait de Corée, pays qui représente pourtant moins d’1 % de la population mondiale. Si certains gouvernements y sont toujours assez frileux, la cryptomonnaie s’impose pourtant de plus en plus. De quoi payer, bientôt, prêt et cautions en crypto ? Analyses.

La cryptomonnaie pour payer biens et cautions, possible ?

L’idée peut encore faire hausser les sourcils aujourd’hui. La cryptomonnaie reste une valeur connue de tous, mais utilisée par peu de monde. Sa popularité, croissante, n’est toutefois pas à sous-estimer. À tel point que pour certains acteurs, il serait même envisageable de repenser toutes nos transactions financières par le biais de la cryptomonnaie. C’est déjà un phénomène qui s’implante, par exemple, dans certains secteurs.

Dans le monde professionnel et dans le domaine immobilier, par exemple, les devises virtuelles gagnent en accessibilité. Acheter un bien immobilier en cryptomonnaie, par exemple, ne semble pas si absurde ou éloigné que cela. Des montants improbables ont d’ailleurs déjà été déboursés, notamment aux Etats-Unis, pour financer en cryptomonnaie des achats immobiliers. Il est légitime, alors, de se demander si la cryptomonnaie pourrait, à terme, remplacer ou s’utiliser autant que l’euro ou le dollar pour régler ses finances.

De nombreux entrepreneurs, déjà, parviennent à réunir leur capital en investissant dans le bitcoin et autres devises. La cryptomonnaie est, toutefois, loin de remplacer à ce stade les prêts professionnels, accordés par des experts en financement pour se lancer, par exemple, dans un projet d’entreprise. Crowlending, crédit revolving ou prêt amortissable, les options sont encore nombreuses aujourd’hui pour obtenir les financements nécessaires.

Certains organismes de prêts et de financement, pourtant, n’hésitent pas à envisager l’avenir avec de la cryptomonnaie également. Des projets, par exemple, sont financés par des jetons virtuels. C’est, toutefois, un apport capital qui est bien moins stable que ne peut l’être un soutien financier apporté par une structure centrale. Les investisseurs et entrepreneurs sont-ils réellement prêts à envisager un avenir en crypto ? Des signaux, en réalité, laissent à penser que oui.

De la Chine à l’Europe, où en est la cryptomonnaie ?

Investir dans de la cryptomonnaie gagne, en effet, toujours plus en popularité. Dans de nombreux pays, les utilisateurs effectuent des placements dans l’espoir d’augmenter leur capital virtuel. Ces monnaies dématérialisées, qui se déclinent sous des centaines de devises, ont la particularité de ne dépendre d’aucune banque centrale. Elles sont, par conséquent, totalement décentralisées.

Elles ne répondent donc pas à des taux fixes, des valeurs fortes et protégées comme l’Euro ou le Dollar. Les évolutions peuvent être gigantesques, faisant obtenir des gains démesurés rapidement. C’est cette caractéristique de la cryptomonnaie qui la rend aussi appréciée que détestée. Les gouvernements ne soutiennent que rarement leur perte de contrôle sur ces monnaies quand les consommateurs y voient l’opportunité de bien investir.

Pourtant, bien que la cryptomonnaie soit encore dans une sorte de marginalité, elle s’impose tout de même de plus en plus. Au Salvador, par exemple, se célèbre ce mois-ci l’introduction du bitcoin comme monnaie légale, à l’instar du dollar. Une application officielle a même été lancée pour gérer ses Bitcoins. Si les gouvernements sont loin de tenter cette intronisation, d’autres pays ont toutefois bien compris l’attrait de la cryptomonnaie.

Seulement, ils se chargent alors de créer la leur, qui soit cette fois bien plus régulée. En Chine, par exemple, se développe l’e-yuan. Aux Etats-Unis, la question est en réflexion. En France, encore, et dans toute l’Europe, la Commission européenne lance le projet pilote de l’euro numérique. La cryptomonnaie devient donc une éventualité plus ancrée dans le quotidien. À tel point que, dans certains cas, elle soit même une monnaie comme les autres.

Entre PayPal et Visa, la popularisation de la crypto

La cryptomonnaie n’est plus réservée qu’à une frange de la population qui s’y connaît en Internet ou qui est équipée de robo-advisors. Rendue plus accessible, ne serait-ce que par le nombre de plateformes qui proposent de la placer, la crypto s’utilise aussi dans certains endroits comme l’euro ou le dollar.

Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, par exemple, la plateforme de paiement PayPal permet à présent d’utiliser cette monnaie virtuelle. Le concept est tout récent sur les îles britanniques, mais il devrait s’exporter au reste de l’Europe sous peu. Certains paiements, alors, pourront facilement se faire depuis son portefeuille virtuel. En Corée, par exemple, cette facilité de paiement par cryptomonnaie a déjà été implémentée dans de nombreuses boutiques.

Une application de paiement, utilisée par de multiples commerces et chaînes, propose depuis peu les règlements par Bitcoin, notamment. Il est alors possible, par exemple, de régler ses achats en tokens à Dominos comme à son 7-Eleven. Depuis quelques mois, en prime, Visa continue d’augmenter son catalogue de devises virtuelles disponibles pour des paiements par carte, sans transaction.

L’ancrage des monnaies numériques auprès d’acteurs tels que Visa et PayPal continuent de conforter certaines sociétés. Jean-Marie Santander, par exemple, derrière Theolia, n’hésite pas à se lancer dans une ICO financée entièrement par des tokens. L’avenir économique semble définitivement s’orienter vers la cryptomonnaie.