L'introduction en bourse d'une entreprise consiste à coter pour la première fois une fraction de ses actions à la bourse. Pour de nombreuses petites entreprises, l'introduction en bourse permet le désengagement de certains actionnaires de la première heure qui n'ont pas vocation à l'accompagner davantage, ou qui souhaitent simplement récupérer tout ou partie de leur investissement avec une plus-value. Elle sert aussi à se procurer de nouveaux capitaux: aussi, beaucoup d'introductions se font au travers d'une augmentation de capital. Enfin, elle permet à l'entreprise d'accroître sa notoriété, car elle fera l'objet de commentaires parmi les financiers et dans les médias. Une introduction met en scène 4 types d'acteurs: l'entreprise, la banque et la société de bourse introductrices, les autorités de marché, et l'agence de communication financière. La banque et la société de bourse ont en charge l'instruction du dossier et le règlement de tous les aspects techniques de l'introduction.  Les autorités de marché examinent le dossier et donnent ou non leur accord. Lorsqu'il y a accord, la COB appose son visa, et, le cas échéant ses mises en garde, sur une notice d'information concernant l'entreprise introduite, notice qui sera disponible pour tous les investisseurs intéressés.  Enfin, l'agence de communication financière assure la promotion de l'entreprise auprès des investisseurs et du public. Il existe trois modalités d'introduction: l'offre à prix ferme, l'offre à prix minimal, et la cotation directe. I- L'Offre à Prix Ferme (OPF) Cette procédure est très utilisée, notamment lors des privatisations. La quantité de titres proposée doit représenter au minimum 10% du capital. Le prix proposé est fixé à l'avance. Si la quantité de titres demandée est très supérieure à ce qui est proposé, les ordres feront l'objet d'une réduction proportionnelle. Cela signifie que la quantité réellement obtenue par les investisseurs sera diminuée dans une proportion égale pour tous, afin de faire coïncider les quantités proposées et les quantités demandées. Toutefois, cette méthode pénalise les petits actionnaires, qui ne demandent que quelques titres. C'est pourquoi, notamment lors de privatisations, il peut être décidé que les petits ordres ne seront pas réduits. Une fraction des titres destinés aux professionnels leur sera donc affectée, et seuls les professionnels supporteront la réduction. Une autre solution consiste à accroître la quantité de titres proposés. L'offre se poursuivra normalement si au moins 0.8% de la demande peut être servi. Sinon, une deuxième OPF aura lieu, à un prix au moins 5% plus élevé. Dans certains cas, il peut être exigé un blocage des fonds au moment de la réservation des titres: chaque investisseur doit alors mettre sur son compte les fonds correspondant à la quantité qu'il demande. Cette procédure évite ainsi le passage d'ordres "fantaisistes", dont le but est de contourner les effets d'une éventuelle réduction: en effet, plus l'on demande de titres, plus on aura de chances, après réduction, d'obtenir le nombre de titres que l'on désire réellement. Lorsque vous souscrivez à une introduction, veillez à ce que la réduction de votre demande ne soit pas trop importante, car vous risquez de ne pas obtenir assez de titres pour échapper au courtage minimal, qui grèverait la rentabilité de votre investissement (cf. la fiche intitulée Combien cela va-t-il vous coûter ?). II- L'offre à prix minimal Comme dans l'offre à prix ferme, un prix est fixé d'avance, mais il s'agit d'un prix minimum. Il est donc nécessaire de passer un ordre à cours limité (cf. la fiche intitulée Acheter et vendre vos titres à la bourse de Paris). Toutefois, il faut veiller à ne pas passer un ordre à un prix trop élevé, sous peine de le voir rejeté. En outre, il pourrait conduire à surpayer les titres. Si la demande est très importante, il sera appliqué une réduction. Celle-ci sera d'autant plus importante que la limite de votre ordre sera proche du prix minimal. S'il n'est pas possible de servir au moins 6% des demandes, l'offre est reportée. La seconde tentative d'introduction se fera alors sous la forme d'une offre à prix ferme. III- La cotation directe Avec cette méthode, le prix d'offre reste un prix minimum, mais les ordres au mieux (cf. la fiche intitulée Acheter et vendre vos titres à la bourse de Paris) sont aussi acceptés. S'il n'est pas possible de servir au moins 4% des demandes, l'offre est reportée. La seconde tentative d'introduction se fera alors sous la forme d'une offre à prix ferme.

Les introductions en bourse

L’introduction en bourse d’une entreprise consiste à coter pour la première fois une fraction de ses actions à la bourse.
Pour de nombreuses petites entreprises, l’introduction en bourse permet le désengagement de certains actionnaires de la première heure qui n’ont pas vocation à l’accompagner davantage, ou qui souhaitent simplement récupérer tout ou partie de leur investissement avec une plus-value.
Elle sert aussi à se procurer de nouveaux capitaux: aussi, beaucoup d’introductions se font au travers d’une augmentation de capital.
Enfin, elle permet à l’entreprise d’accroître sa notoriété, car elle fera l’objet de commentaires parmi les financiers et dans les médias.
Une introduction met en scène 4 types d’acteurs: l’entreprise, la banque et la société de bourse introductrices, les autorités de marché, et l’agence de communication financière.
La banque et la société de bourse ont en charge l’instruction du dossier et le règlement de tous les aspects techniques de l’introduction.
Les autorités de marché examinent le dossier et donnent ou non leur accord. Lorsqu’il y a accord, la COB appose son visa, et, le cas échéant ses mises en garde, sur une notice d’information concernant l’entreprise introduite, notice qui sera disponible pour tous les investisseurs intéressés.
Enfin, l’agence de communication financière assure la promotion de l’entreprise auprès des investisseurs et du public.
Il existe trois modalités d’introduction: l’offre à prix ferme, l’offre à prix minimal, et la cotation directe.

I- L’Offre à Prix Ferme (OPF)

Cette procédure est très utilisée, notamment lors des privatisations.
La quantité de titres proposée doit représenter au minimum 10% du capital. Le prix proposé est fixé à l’avance.
Si la quantité de titres demandée est très supérieure à ce qui est proposé, les ordres feront l’objet d’une réduction proportionnelle. Cela signifie que la quantité réellement obtenue par les investisseurs sera diminuée dans une proportion égale pour tous, afin de faire coïncider les quantités proposées et les quantités demandées.
Toutefois, cette méthode pénalise les petits actionnaires, qui ne demandent que quelques titres. C’est pourquoi, notamment lors de privatisations, il peut être décidé que les petits ordres ne seront pas réduits. Une fraction des titres destinés aux professionnels leur sera donc affectée, et seuls les professionnels supporteront la réduction. Une autre solution consiste à accroître la quantité de titres proposés.
L’offre se poursuivra normalement si au moins 0.8% de la demande peut être servi. Sinon, une deuxième OPF aura lieu, à un prix au moins 5% plus élevé.
Dans certains cas, il peut être exigé un blocage des fonds au moment de la réservation des titres: chaque investisseur doit alors mettre sur son compte les fonds correspondant à la quantité qu’il demande. Cette procédure évite ainsi le passage d’ordres « fantaisistes », dont le but est de contourner les effets d’une éventuelle réduction: en effet, plus l’on demande de titres, plus on aura de chances, après réduction, d’obtenir le nombre de titres que l’on désire réellement.
Lorsque vous souscrivez à une introduction, veillez à ce que la réduction de votre demande ne soit pas trop importante, car vous risquez de ne pas obtenir assez de titres pour échapper au courtage minimal, qui grèverait la rentabilité de votre investissement (cf. la fiche intitulée Combien cela va-t-il vous coûter ?).

II- L’offre à prix minimal

Comme dans l’offre à prix ferme, un prix est fixé d’avance, mais il s’agit d’un prix minimum. Il est donc nécessaire de passer un ordre à cours limité (cf. la fiche intitulée Acheter et vendre vos titres à la bourse de Paris).
Toutefois, il faut veiller à ne pas passer un ordre à un prix trop élevé, sous peine de le voir rejeté. En outre, il pourrait conduire à surpayer les titres.
Si la demande est très importante, il sera appliqué une réduction. Celle-ci sera d’autant plus importante que la limite de votre ordre sera proche du prix minimal.
S’il n’est pas possible de servir au moins 6% des demandes, l’offre est reportée. La seconde tentative d’introduction se fera alors sous la forme d’une offre à prix ferme.

III- La cotation directe

Avec cette méthode, le prix d’offre reste un prix minimum, mais les ordres au mieux (cf. la fiche intitulée Acheter et vendre vos titres à la bourse de Paris) sont aussi acceptés.
S’il n’est pas possible de servir au moins 4% des demandes, l’offre est reportée. La seconde tentative d’introduction se fera alors sous la forme d’une offre à prix ferme.